Words I
Concerto pour violon n° 2
en mi mineur op. 64
Suite d’orchestre n° 1 op. 46
Suite d’orchestre n° 2 op 55
Un lever de soleil sur un paysage d’Afrique du Nord qui tranche avec une expressivité romantique toute nordique : voilà le paradoxe fondateur des deux suites pour orchestre Peer Gynt (1876), et qui a probablement contribué à leur éclatant succès. Ce véritable « tube » de la musique classique concentre toute l’expressivité des cordes, tantôt puissantes, tantôt mélancoliques. Une musique de scène embrassant toute la palette des émotions représentée au théâtre, dans une veine néo-romantique très affirmée. C’est face à cette nuée de cordes, unies comme un seul homme, que se dresse le violon, en soliste, dans le deuxième concerto de Mendelssohn (1845). Emblème du romantisme allemand devenu très vite un symbole de virtuosité, la partie soliste révèle un instrument calme, rêveur, sentimental. De ces deux manières distinctes de mettre les cordes en valeur – par l’expressivité du tutti ou la virtuosité du soliste – ressort une palette de couleurs presque infinie. Dans un même élan contemplatif, l’amour, la mort, le voyage, et toutes les thématiques éminemment romantiques s’entremêlent pour atteindre des sommets d’émotion !